28 avril, matin.
Considérations et enjeux
Modérateur : Omar Brixi
Introduction par Omar Brixi et interventions lors de l’atelier :
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Présentation de l’atelier N° 5 :
considérations économiques, des phénomènes inéluctables !!!
Quand on décrypte les pratiques et logiques de surmédicalisation et à l’inverse de sous médicalisation, on ne saurait faire l’économie d’en interroger les aspects économiques.
Donc de revenir à la question de base : à qui cela profite ?
Il est évident et bien connu que pour se soigner, il faut payer ou acheter « du travail » de professionnels, des investigations, des traitements, des séjours en établissements.…
Entre acheter des services, y compris dans des systèmes solidarisés, et consommer des soins à travers des produits et des dispositifs, quelle est la frontière de l’utile et du superflu
Plusieurs niveaux de questionnements nous sont posés, entre autres :
- Celui d’identifier les intérêts des professionnels, des institutions, des organisations à but lucratif, non lucratif, des industriels, des intermédiaires etc …. ? Et d’en examiner les convergences, les écarts ou les contradictions.
- Sommes-nous dans un champ marchand, strictement marchand, ou de service à finalité sociale d’intérêt général ?
Dans le même temps, on sait que les organisations de soins et les systèmes dans lesquelles elles s’inscrivent – de santé et de protection sociale – sont aussi des systèmes économiques ou se jouent des intérêts des capitaux, des emplois…..?
- Quelle logique prime, celle des patients, des usagers, des professionnels, des actionnaires, des décideurs institutionnels ?
- Les surcouts, les marges de profits et les gabegies sont-ils des dysfonctionnements du système ou inhérents, intrinsèques aux logiques consuméristes et médicalisantes ?
- Est-ce que ces tendances sont dépendantes des contextes de type libéral ? ou les retrouve-t-on aussi dans des contextes dits progressistes ?
- La surmédicalisation a-t-elle un lien avec la croissance ou avec la décroissance, avec les situations d’expansion ou de récession ?
- La surmédicalisation est-elle un phénomène inéluctable, irréversible ?
- Risque-t-elle d’asphyxier les différents systèmes de santé ?
C’est ce type de questionnements qui seront proposés et abordés dans cet atelier. Cela est évidemment ouvert à toute autre question ou l’enjeu économique et les logiques d’intérêts sont à l’œuvre.
Chloé Langeard, (1), Guy Minguet, (2), Laetitia Gueganton, (3), Pierre Cam, (4), Christine Faquet, (4), Pierre Lombrail, (5), Gilles Rault, (3).
(1) : Université d’Angers, Chercheure au GRANEM ; (2) : Ecole des Mines, Nantes, CGS Mines ParisTech ; (3) : Centre de Référence Mucoviscidose, CHU de Nantes ; (4) : Observatoire de la vie étudiante, Université de Nantes ; (5) : UPRES EA3412 – Laboratoire de Pédagogie de la Santé : Education et Observance, UFR de Santé, Médecine et Biologie Humaine, Université Paris 13, Bobigny
A propos du dépistage néonatal systématique de la mucoviscidose
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Résumé du diaporama : cliquer sur le lien
Anne Pellissier-Fall
Médicalisation et anticipation de la maladie
L’orientation prédictive de la médecine se développe mais la médicalisation du « risque de devenir malade » résulte t-elle toujours d’un « projet médical » ?
Une enquête sociologique par entretiens auprès de 48 praticiens hospitaliers montre qu’elle résulte souvent d’une prescription « défensive » des examens complémentaires, liés à la perception par les médecins des attentes des patients et de l’administration du CHU.
Anne Vega
Exergue : « Les médecins devraient être sensibilisés pendant leur formation aux méthodes qu’utilisent les firmes pharmaceutiques pour les influencer ».
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